Tite-Live   -   L'histoire Romaine   -  Tullius Hostilius
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L'histoire romaine de Tite-Live est un essai historique sur la naissance de Rome jusqu'à César, les premiers livres sont légendaires.
Tite- live est né en 59 av JC et mort en 17 ap JC à Padoue, sa ville natale, anciennement nommée Troie.
Le peuple élut roi Tullius Hostilius, petit-fils de cet Hostilius qui s'était illustré contre les Sabins. Jeune, vigoureux, courageux, il était plus belliqueux que Romulus et cherchait toute cause de guerre. Cela vint lorsque les laboureurs des pays de Rome et d'Albe se livrassent réciproquement à des dépréciations réciproques.
Des délégations sont échangées mais les députés romains déclarèrent la guerre au trentième jour devant l'inaction de Caius Cluilius roi d'Albe. Tullius rejette sur les Albains la responsabilité des conséquences funestes de cette guerre. C'était comme une guerre civile puisque tous étaient d'origine troyenne.
Caius Cluilius range une importante armée aux portes de Rome dans un camp retranché. Mais il meurt dans le camp et Mettius Fufétius est nommé dictateur des Albains. Les armées sont au bord du choc des armes quand Mettius demande une entrevue. Il fait remarquer que la faute revient aux laboureurs et non aux villes et que la guerre entre les deux villes fera surtout la place aux Etrusques qui attaqueront dès la fin de la bataille et l'épuisement des deux armées. Il proposa donc de trouver un autre moyen pour déterminer qui serait vainqueur de ce combat sans pareille effusion de sang.
Or par hasard, chacune des villes disposait de trois frères jumeaux aguerris, de même force et de même âge. Ils se nommaient probablement les Horaces chez les Romains et les Curiaces chez les Albains. Les rois chargent ces trois frères contre les autres, et laissant à ceux qui seraient victorieux de désigner l'empire, certes doux et modéré. Le traité fut signé grâce à l'intervention d'un fécial *; Marcus Valérius et d'un cérémonial précis, invoquant Jupiter de punir les Romains s'ils ne respectaient pas le traité. Les Albains reprirent le même engagement. * Note; le fécial représente à la fois le droit des traités de paix romaines et l'un des membres du collège de vingt prêtres chargés de la déclaration de guerre et de la sanction des traités.
Serment des Horaces - Jean-loius David - Louvre
Combat des Horaces et des Curiaces - palais du Capitole
Les six champions s'avancent au milieu des armées soigneusement rangées et anxieuses. Le signal est donné. Le premier choc est donné, les combattants se mêlent. Les blessures et le sang épouvantent les regards. Des trois Romains deux tombent morts et les trois Albains sont blessés. L'armée albanaise pousse des cris de joie. Le dernier Horace n'est pas blessé mais ne peut contenir le choc des trois Albains et il prend la fuite. Quand il se retourne, il voit qu'il est suivi mais avec une distance inégale en fonction des blessures de chacun. Il se retourne et fond sur le premier avec furie. Déjà vainqueur, il se précipite sans attendre vers le deuxième. L'armée romaine reprend espoir et l'encourage. Il achève son adversaire avant même l'arrivée du troisième. Ils ne sont plus que deux mais les forces et les blessures sont inégales. Epuisé le Curiace s'effondre et tend sa gorge au glaive du vainqueur.
Horace le sacrifie afin que Rome commande aux Albains. Les Romains entourent le vainqueur et célèbrent son triomphe.
Horace rencontre sa sœur Camille - Loggia dei Landi - Florence
Alors que la troupe accompagnait son héros vers Rome, Horace rencontre sa sœur près de la porte Capène, elle était fiancée à l'un des Curiaces et elle reconnait la cotte d'armes de son amant. Elle appelle son fiancé, s'arrache les cheveux et indigné des larmes de sa sœur, insultant son triomphe et la gloire de Rome, Horace sort son épée et la transperce en l'accablant d'imprécations.
"Va, lui dit il, avec ton fol amour, rejoindre ton fiancé, toi qui oublies tes frères morts et celui qui te reste, et ta patrie. Périsse ainsi toute Romaine qui osera pleure la mort d'un ennemi".
C'est assassinat révolte le peuple et le sénat, même si l'éclat de la victoire en diminue l'horreur. Il est trainé devant le roi qui ne voulant pas porter la responsabilité, confie selon la loi, le jugement à des duumvirs.
"Que les duumvirs jugent le crime et si la sentence est confirmée qu'on voile la tête du coupable, qu'on les suspende à l'arbre fatal et qu'on le batte de verges dans l'enceinte ou hors des murailles"
Devant telles affirmations les duumvirs condamnent Horace à mort mais ce dernier fait appel de la décision. C'est alors son père qui se lance dans un grand plaidoyer sur la gloire de Rome, sur le meurtre qu'il aurait lui-même commis sur sa fille compte tenu de sa trahison envers Rome, sur la perte de son seul enfant lui restant; sur ce que penseraient les Albains d'une pareille sentence sur leur vainqueur. "Et si vous le condamnez, faites le sur la tombe de ses frères ou sur celles des Curiaces".
Les citoyens prononcèrent l'absolution totale du coupable, grâce à l'admiration de son courage plus qu'à la bonté de sa cause. Mais pour que le crime ne resta pas impuni, on obligea le père a racheté son fils par le paiement d'un amende, et le vieillard imposa à son fils de se voiler la tête en passant sous un poteau posé en travers de la rue. Ce poteau dit Poteau de la Sœur était encore visible par Tite Live et il fut élever à côté un tombeau de pierre.
Mais la paix avec les Albains ne fut pas de longue durée. Mettius n'eut pas assez de fermeté pour résister au peuple, mais il préféra manœuvrer et il se rapprocha des Finénates qui associent les Véiens et les pousse à la guerre contre Rome, sans se prononcer lui-même effectivement. Quand la révolte a éclaté, Tullius donne l'ordre à Mettius de venir avec ses troupes et ensemble ils marchent sur l'ennemi et traversent l'Anio au confluent du Tibre. Les Véiens se tenaient à droite et les Fidénates à gauche près des montagnes.
Tullius se porta contre les Véiens et ordonna à Mettius de combattre la Fidénates. Ce dernier pour pouvoir se déterminer au dernier moment en faveur du vainqueur, marche doucement vers les Fidénates. Lorsqu'il est loin des Romains, il fait stopper sa troupe, puis la fait se déployer pour gagner du temps. Un cavalier venant à toute bride, informa Tullius que les Albains se retirent du combat. Fou de rage, il ne montre pas sa peur, ordonne à ses cavaliers de s'interposer entre les Albains lances hautes et ce pour que les Romains ne voient pas la manœuvre albaine, puis lance très fort que l'armée albaine reste conforme au plan de bataille. Les Romains combattent avec d'autant plus d'ardeur et les Fidénates qui ont entendu Tullius pensent à un piège et la terreur les gagne. Tullius les met vite en déroute et il retourne les Romains contre les Véiens qui succombent à l'épée ou se noient dans le Fleuve.
Horace tue sa sœur Camille - Feodor Bruni - St Petersbourg - 1824
L'armée albaine descend de la montagne sans avoir combattu et Mettius félicite Tullius pour sa victoire. Ce dernier fait rassembler les hommes en plaçant les Albains devant les Romains, bien avertis de ce qui allait se passer. Il montre que le combat a été gagné courageusement contre des ennemis mais qu'ils avaient été trahis, chose pire, par des alliés. Il désigne Mettius comme l'instigateur de la révolte, le violateur du traité et le traitre dans la guerre. Il le condamne à fort et le fait écarteler par quatre chevaux afin de monter ce qu'il en est de partager son cœur entre Rome et Fidènes, il en sera ainsi de son corps.
Il annonce aussi que les Albains seraient tous transportés à Rome et Albe serait totalement rasée à l'exception des temples. Les Albains se résignent et assistent terrifiés à la mort de leur dictateur. C'était la première fois et la dernière que Rome se livrait à un tel supplice au mépris des lois humaines. 
La cavalerie transporta tous les Albains résignés qui quittèrent leur ville, puis les légions rasèrent cette ville de quatre cents ans et ne laissèrent que les temples des Dieux. Comme Rome doublait de dimension, on ajouta le mont Célius à la ville. Tullius y fit bâtir son palais, il agrandi le sénat et y fit entrer les familles Tullius, Servilius, Quinctius, Curiatus et Cloelius. Il fit construire un sénat plus grand, qu'on appelait encore palais Hostilius au temps de Tite-live.
Supplice de Metthius
Destruction d'Albe la Longue
Il crée dix compagnies nouvelles de chevaliers albains, complète ses légions et fort de cet avantage déclare la guerre aux Sabins. Ceux-ci cherchèrent vainement quelques alliés. Tullius ne leur laissa pas de temps et entra sur leur territoire près de la forêt de Malitiosa. Il s'en suivit un grand carnage.
C'est alors qu'on annonce une pluie de pierres sur le mont Albain. Du haut de la montagne au milieu d'un bois sacré, une voix s'éleva et commanda aux Albains de faire des sacrifices car ce devoir avait été négligé. Les Romains s'empressèrent d'en faire de même. Mais Rome fut désolée par une maladie pestilentielle qui inspira un profond dégout pour la guerre. Tullius chercha vainement dans la religion ou d'autres textes sacrés à repousser cette maladie et finalement Jupiter irrité frappa de sa foudre le prince et le palais. On lui conserva une glorieuse réputation militaire.