Tite-Live   -   L'histoire Romaine   -  les Guerres voisines
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L'histoire romaine de Tite-Live est un essai historique sur la naissance de Rome jusqu'à César, les premiers livres sont légendaires.
Tite- live est né en 59 av JC et mort en 17 ap JC à Padoue, sa ville natale, anciennement nommée Troie.
Tite-Live montre la lente évolution de l'organisation de la République, le renouveau quasi annuel des consuls, certains étant reconduits, la création de la fonction de Dictateur en situation de guerre permettant d'éviter les hésitations des consuls entre eux, l'évolution du pouvoir du peuple par leur représentation au sein du sénat et ceci dans un climat permanent de guerres locales.
Les Sabins reprirent la guerre. Or le parti de la paix s'opposa à celui de la guerre chez ces derniers. Attus Clausus nommé ensuite à Rome Appius Claudius, chef du parti sabins de la paix s'enfuit de Régille avec une foule nombreuse et vint se réfugier à Rome. On les installa sur des terres au-delà de l'Anio. Appius entra même au sénat. 
Les consuls envahirent le territoire des Sabins et leurs firent subirent une telle défaite qu'ils ne craignirent plus de voir ce peuple reprendre les armes. Publius Valérius (appelé aussi Publicola) qui avait tant donné au peuple romain mourut l'année suivante de cette victoire. Sa fortune était si modique qu'elle ne pouvait suffire aux frais de ses funérailles et c'est aux dépens de l'état qu'elles furent assurées. Les Dames romaines prirent le deuil pendant un an comme elles l'avaient fait pour Brutus.
Deux colonies latines Pométia et Ora se réunirent aux Aurunces, ce qui déclencha une nouvelle guerre. Rome fut victorieuse à nouveau. Mais à nouveau pendant le siège de Pométia, les Aurunces tuèrent les travailleurs chargés de construire les mantelets et blessèrent même un des consuls. On se replia pour soigner les blessés et on retourna assiéger Pométia, qui lors de l'attaque préféra se rendre.
Le gendre de Tarquin, Mamilius Octavius, situé à Tusculum, excita bientôt trente peuples latins, ce qui s'ajouta à quelques débordements sabins lors d'une célébration de jeux à Rome. C'est alors que l'on créa pour la première fois un Dictateur en la personne de Titus Largius et nommé par les consuls. Devant lui le peuple savait qu'il fallait obéir, car on ne pouvait aller d'un consul à l'autre. Les Sabins terrifiés envoyèrent des ambassadeurs pour traiter de la paix.
Lac Régille
Les années suivantes, c'est contre Fidènes, Crustumérie et Préneste, qu'il fallut tourner les armes. La bataille se fit sur le territoire de Tusculum au lac Régille.
Les Romains apprirent alors que les Tarquin étaient dans l'armée latine. Les généraux eux-mêmes se portèrent au combat tant la fureur était extrême. Tarquin le Superbe, oubliant sa vieillesse, lance son cheval contre le Dictateur. Il est blessé au flanc et vite entouré par les siens qui le mettent en sureté. A l'autre bout Mamilius se heurte au maître de cavalerie romaine. Ils sont l'un et l'autre évacués par leurs proches. 
Les Romains semblaient alors lâcher du terrain, quand Marcus Valérius aperçoit le jeune Tarquin. Il lance son cheval vers lui, mais ce dernier se dérobe au milieu des siens. Dans son élan, il est transpercé de part en part. Son cheval poursuit et lui s'effondre à terre, expirant. Le Dictateur ordonne à sa garde de traiter tout Romains fuyant comme un ennemi et les Romains reprennent le combat, appuyé par la cohorte du Dictateur.
Mamilius voyant ce déploiement autour du Dictateur, envoie des manipules latines. Le lieutenant Titus Herminius se précipite vers lui avec vigueur et le transperce à mort, mais il succombe lui aussi peu après.
Dioscures
Les Dioscures statue au somme du Capitole de Rome
Le Dictateur ordonne à sa cavalerie de mettre pied à terre pour soutenir l'infanterie fatiguée. Ils raniment le combat et l'infanterie reprend courage. L'armée latine commence à plier et les cavaliers reprennent leurs chevaux pour les poursuivre. C'est alors que le Dictateur voua un temple à Castor*, et promit une forte récompense aux premiers à entrer das le camp Latins. Les Romains s'emparèrent du camp et le Dictateur rentra à Rome triomphant de la bataille du lac Régille.
* Castor et Pollux sont les jumeaux, nommés Dioscures, frères d'Hélène et enfants  de Léda, l'un de Zeus (Pollux) et l'autre de Tyndare (Castor). Lors de la bataille du lac Régille, les Romains verront apparaître deux cavaliers qui emporteront la victoire contre les Latins. Le soir à Rome ces mêmes cavaliers annonceront la victoire de Rome. Puis ils disparaîtront. Les Romains identifieront ces cavaliers aux Dioscures. Tite-Live ne cite pas cette légende, mais n'omet pas de citer l'engagement du Dictateur de consacrer un temple à Castor. Denys d'Halicarnasse dans Histoire ancienne de Rome, mentionne la bataille du lac Régille et l'intervention des Dioscures.
Ruine du temple de Castor et Pollux dans le forum romain
La paix sans guerre se maintenait alors. On fit la dédicace du temple de Saturne et on créa les Saturnales. Peu de temps après, Rome apprit la mort de Tarquin survenue à Cumes. On forma à Rome vingt et une tribu et on fit la dédicace du temple de Mercure. Puis on se retourna vers les Volsques qui avaient été prévenus par le Dictateur pendant la guerre contre les Latins. Ceux-ci surpris livrent des otages de Pométia et de Cora, et les armées rentrent sans avoir combattu.
Mais les Volsques rassurés, s'associent aux Herniques et soulèvent le Latium. Les députés Volsques sont arrêtés par les Latins et conduits à Rome. Le sénat fit libérer mille prisonniers Latins. En retour les Latins offrirent une couronne d'or à Jupiter Capitolin.
Pendant ce temps, le peuple découvre la grande misère des débiteurs et réclame des mesures aux Consuls. Le sénat est convoqué mais ne se prononce pas. C'est alors que les Volsques sont aux portes de Rome. Le consul exempte tous les débiteurs, leurs familles et protège leurs terres s'ils s'enrôlent pour combattre les Volsques. Et ils sont nombreux à s'inscrire. Le lendemain, Le consul donne l'ordre d'attaque surprenant les Volsques. Ils sont vites repoussés et la cavalerie les poursuit. Le camp est pris et pillé. On va jusqu'à Suessa Pométia où ils se réfugient. La paix est signée par les Volsques d'Ecétra.
Les Sabins voulurent en profiter mais leur pillage aux bords de l'Anio fut réprimé dans une nuit. Les Aurunces envoyèrent une députation à Rome pour l'obliger à quitter le territoire des Volsques. On se précipita sur Aricie et en une seule action contre les Aurunces on termina la guerre.
A nouveau les créanciers exigeaient le remboursement de leurs avoirs et le sénat ne tenait pas les promesses du consul. Or les Eques étaient aux portes de Rome et personne ne s'enrôlait. On nomma un Dictateur pour résoudre cette grave crise de confiance entre le peuple et le sénat. Le Dictateur reprit la formule du Consul et suspendit les procédures à l'égard des débiteurs. On s'enrôla en grand nombre. Et la victoire fut facile. Mais à peine retourné à Rome le peuple réclama la justice. Ni les consuls, ni le sénat ne parvint à prendre une décision. On fit croire que les Eques poursuivaient la lutte afin de ne pas démobiliser l'armée. Un certain Sinicius proposa aux soldats de se retrancher sur le mont Sacré et là de ne pas attaquer ni se laisser attaquer. La peur était dans la ville, aussi bien du côté des patriciens et du sénat que parmi le peuple séparé de ceux du mont Sacré.
Le corps et l'estomac On dépêcha Ménénius Agrippa un homme éloquent et cher au peuple. Il raconta cet apologue. "Il fut un temps où l'harmonie ne régnait pas dans le corps humain. Chaque membre suivait son instinct et son langage et ils s'indignèrent tous de ce que l'estomac obtenait tout de leurs soins. Ils formèrent une conspiration, les mains ne portaient plus la nourriture à la bouche, la bouche ne la recevait plus, les dents ne broyaient plus. Mais le corps tout entier tomba dans une grande lassitude. Alors on vit que si on nourrissait l'estomac, celui-ci nourrissait tout le corps. " Cette allusion entre la colère du peuple et le sénat apaisa dit-on les esprits.
C'est alors que l'on créa deux tribuns du peuple, inviolables, pouvant s'opposer aux consuls, avec une magistrature interdite aux patriciens. Et on reprit les armes contre les Volsques d'Antium, puis Longula, Polusca et Corioles. Là un jeune patricien du nom de Gnaeus Marcius, nommé ensuite Coriolan, va profiter d'un danger imminent aux portes de Corioles quand il est attaqué par les Volsques d'Antium. Au même moment les combattants de Corioles sortent et Marcius pénètre avec ses troupes, met le feu à la ville et la prend avant de se retourner sur les Volsques qui sont également battus. Les Tribuns du Peuple