Tite-Live   -   L'histoire Romaine   -  Les débuts de Rome - La République
Home 3.jpg Aide 5.gif
loupe 7 zeus.gif Lien Qui sommes-nous.gif
Ms  
23 ©
L'histoire romaine de Tite-Live est un essai historique sur la naissance de Rome jusqu'à César, les premiers livres sont légendaires.
Ce document précieux (et quelques autres dont Denys d'Halicarnasse) permettent une vision importante
des débuts de Rome. Tite- live est né en 59 av JC et mort en 17 ap JC à Padoue, sa ville natale, anciennement nommée Troie.
Il est ici présenté le début de la République et ses soubresauts
Ce mouvement qui chasse les rois, est constant dans le bassin méditerranéen et les projets passent de cités en cités.
Mais ce qui est important c'est de comprendre l'analyse qui en est faite.
Hasard du calendrier ? C’est en 508 av. J.-C. que Clisthène, après la chute du tyran Hippias, invente une nouvelle forme de gouvernement à Athènes. 
Pour Clisthène et ses contemporains, le pouvoir ne peut être que de trois ordres : soit il est détenu par un seul homme, il s’agit alors d’une monarchie ; soit il est exercé par un groupe de citoyens compétents, et l’on parle d’aristocratie ; soit il est entre les mains du peuple tout entier, et c’est une démocratie. Mais chacun de ces systèmes porte en germes des risques d’excès. Si le roi n’a plus le consensus de ses concitoyens (on ne parle pas dans l’Antiquité de «sujets»), c’est la tyrannie. Si les aristocrates accaparent le pouvoir pour gouverner en fonction de leurs intérêts au lieu de ceux de la cité, on tombe dans l’oligarchie. Et si le peuple ne respecte pas les règles qu’il s’est fixées, c’est l’ochlocratie, le pouvoir de la foule. Partant de ce constat, les penseurs grecs préconisent d’instaurer une Constitution mixte qui combinerait ces trois types de pouvoir, monarchique, aristocratique et démocratique, tout en veillant à ce qu’aucun des trois ne puisse s’imposer au détriment des deux autres. Cet équilibre sera, pour les Romains, le fondement de la République. les pouvoirs
monarchie un seul homme
aristocratie citoyens compétents
démocratie tout le peuple
les déformations du pouvoir
tyrannie , le roi sans le peuple
oligarchie aristocrates sans le peuple
ochlocratie pouvoir de la foule
république équilibre entre les trois formes
de pouvoirs sans qu'aucun prenne le dessus
Le principe étant admis, comment organiser en pratique de nouvelles institutions ? En 509 avant J.-C., le premier geste du Sénat – émanation du vieux «Conseil des anciens» royal, il est uniquement composé d’aristocrates et de riches propriétaires – consiste à désigner deux consuls pour remplacer le despote déchu, en signe de rupture définitive avec le pouvoir d’un seul homme. Mais tout le reste est à inventer : la représentativité de la plèbe, la nomination des magistrats, leurs statuts, la composition des assemblées, la fabrication des lois… Ce sera lent et laborieux. Les réformes qui mèneront de ce premier consulat à la république idéale – «de toutes les formes de l’Etat, la plus parfaite», écrira Cicéron – vont s’étaler sur trois siècles. Elles se feront au coup par coup, avec pragmatisme, sous la pression du peuple ou des menaces extérieures, alors que Rome poursuit son expansion dans la péninsule italienne, puis dans tout le bassin méditerranéen. Elles ne seront rendues possibles que par l’alliance tactique de l’élite (le Sénat) et du peuple (plébéiens et patriciens confondus) formant le S.P.Q.R., Senatus Populusque Romanus («le Sénat et le peuple romain»), qui deviendra la devise du nouveau régime.
voir ci-dessus onglet "La République"
A partir de 494 av. J.-C., la plèbe se révolte et les soldats-citoyens, issus de ses rangs, menacent de faire la grève de la guerre. Pour ramener le calme, le Sénat accorde à la plèbe le droit d’élire ses propres porte-parole, les tribuns de la plèbe, premier contre-pouvoir populaire face aux tout-puissants patriciens. Mais les plébéiens continuent de faire pression sur le Sénat pour obtenir d’avantage de droits politiques et l’égalité de traitement avec les patriciens. On nommera cette querelle le Conflit des ordres (ordo, en latin, signifiant «classe sociale»).
voir ci-dessus onglet "Vie à Rome"
En 451 av. J.-C., pour apaiser la fronde des plébéiens, un collège de dix patriciens, les decemviri, est chargé de mettre par écrit les lois de la cité, jusque-là orales. Ce premier texte de droit écrit, ius scriptum, que l’on connaît sous le nom des Douze Tables, pose comme principe l’égalité des citoyens devant la loi et tente de définir leurs droits. Il est gravé sur des tablettes de bronze qui sont exposées au Forum. Cicéron se souviendra de les avoir apprises par coeur dans sa jeunesse, comme tous les enfants romains.
La suite de ce dossier est sur Geo.fr Comment Rome a inventé la République - Geo.fr
Nous avons recopié les éléments qui correspondaient à l'éclairage de la période racontée par Tite-Live pour éviter les changements de nom de site (fréquent) qui font perdre l'intérêt d'internet. Nous souhaitons la compréhension des auteurs et fournissons l'adresse connue. 2023 03 29
Octave Auguste  promulgue l'Empire. Pouvoir d'un seul homme Se faisant par la suite conférer par le Sénat le titre d’Auguste, en 27 av. J.-C., Octave, petit-neveu et fils adoptif de Jules César, scellera ainsi la fin de cinq siècles de République et inaugurera l’Empire romain…
Ce qu'en pense Polybe II av JC La plus ancienne mention de cette notion d'Ochlocratie (pouvoir d'une multitude) se trouve dans les Histoires de Polybe (II av. J.-C.), penseur qui considère que l’Ochlocratie est une forme de dégénérescence de la démocratie, le régime du pouvoir du peuple.

La Démocratie se décline en Ochlocratie selon lui lorsque le peuple commence à devenir violent et à mépriser les lois.

De la même manière, la Royauté peut dégénérer en Tyrannie,

L’Aristocratie en Oligarchie.

Machiavel (1469 – 1527), lecteur de Polybe, évoque la dégénérescence du type de gouvernement qu’il nomme « populaire » dans l’anarchie.

Polybe, au chapitre II du premier livre du Discours sur la première décade de Tite-Live (1531) écrit:

Comme tout gouvernement inspire à son origine quelque respect, l’état populaire se maintint d’abord, mais pendant bien peu de temps, surtout lorsque la génération qui l’avait établi fut éteinte ; car on ne fut pas longtemps sans tomber dans un état de licence où l’on ne craignit plus ni les simples citoyens, ni les hommes publics : de sorte que, tout le monde vivant selon son caprice, chaque jour était la source de mille outrages.

Contraint alors par la nécessité, ou éclairé par les conseils d’un homme sage, ou fatigué d’une telle licence, on en revint à l’empire d’un seul, pour retomber encore de chute en chute, de la même manière et par les mêmes causes, dans les horreurs de l’anarchie.



Où va l'Ochlocratie Dans la Dictature du peuple, qui dirige, le Peuple ou le Dictateur ? Ou encore le parti (sorte d'Oligarchie gouvernée par un Dictateur ?
Dans la Tyrannie et l'Oligarchie, quoiqu'on en pense, il reste une structure de société dirigée de main de fer, mais dans l'Ochlocratie, on retourne à un état pire que l'anarchie, celui de l'absence de toutes régles, de respect des autres et donc de l'abolition de la notion de société même.
Ainsi l'Ochlocratie se termine toujours par une Oligarchie (souvent militaire) avec ou non un Dictateur à sa tête.
Seul l'équilibre des pouvoirs entre un personnage (ou un petit groupe), une assemblée de personnes compétentes et l'expression du Peuple permet la création d'une société inventive et vivante.